Aveux

Je reconnais que je suis nulle en politique, que je ne saurais dire quelle est la différence entre la gauche, la droite et le centre (apparemment, y a pas de centre digne de ce nom…), que je ne connais des partis politiques que l’USFP, et des politiciens que LYAZGHI, que mon cerveau a formaté depuis bien longtemps les notions apprises par cœur sur le parlement, le gouvernement, la première chambre…en séance d’éducation nationale (alias ettarbia el wattania), que même en politique internationale, le mot d’ordre pour moi est la puissance économique : « Etre riche, veut dire être puissant et imposer ses lois ).

Je reconnais aussi être égoiste et ne penser qu’à mes petits projets personnels (comment faire disparaître M de mon chemin vers la gloire professionnelle, comment trouver mon appart, comment éduquer mes enfants, futurs in chaa ellah, et comment anticiper une quelconque ridule qui ait l’intention de prendre place sur mon minois…)

Mais je reconnais aussi qu’au fond de tout ce vacarme de méconnaissance et d’égoïsme : je m’inquiète, je m’inquiète pour ce pays, je m’inquiète pour la qualité de notre vie, je m’inquiète de ce paysage fragmenté et de ces 33 partis, aux symboles ridicules l’un plus que l’autre, je m’inquiète d’un pouvoir d’achat de plus en plus bas, d’une bulle immobilière sans fin, de ces scandales dans les hautes sphères, des cartes qui sembleraient être déjà distribuées, des guerres de clans dans les institutions phares du pays, de nos vaches à lait offertes aux français et aux espagnols, du non respect de la liberté d’expression, et surtout de la perte de confiance des citoyens dans l’avenir de leur nation...