Vous les connaissez, ou plutôt vous dites les connaître. Ils sont là, vous les croisez chaque matin, ou deux fois par semaine au club de gym, ou chez le vendeur DVD. Vous vous échangez des sourires, des salut-ça-va-? mécaniques parfois sans attendre une réponse, la plupart du temps sans l’écouter, tellement vous êtes pris par le temps
D’autres sont plus proches, ou sont qualifiés de plus proches, un frère qu’on voit tous les quinze jours, des visites parentales tous les samedis…
Vous vous êtes demandé un jour si, au-delà du sourire de politesse affiché, et des réponses bateau servis, il y avait quelque chose d’autre ? Une fragilité qui prend place, une solitude qui dévore, un malaise au bureau non exprimé, une frustration conjugale bien dissimulée, parce que ça se dit pas…Ou parce que tout simplement on ne trouve pas quelqu’un pour écouter, ou mieux, chercher un peu plus loin que ce qu’on s’oblige à montrer…
Des petits problèmes qui deviennent avec le temps grands, ou de grandes difficultés tout court qu’on essaie de gérer nous même ; mais qu’on réussit pas nécessairement à tous les coups….
Les mots deviennent difficiles quand l’idée n’est pas suffisamment élucidée : prendre ce qu’on a connu d’une personne comme acquis, prendre l’image à un instant t de forte promiscuité, et la figer, ou presque, ignorer, consciemment ou inconsciemment qu’un être humain évolue, et qu’il est surtout fragile, et se contenter de croire au dit qui arrange et occulter le non dit qui dérange, ne pas trop piocher pour comprendre, parce qu’on a pas le temps, parce qu’on a pas la tête, parce qu’on a notre petite vie preneuse, et n jours, ou mois après, être surpris de ce qu’est devenue cette personne, parfois même choqué ! Des questions se posent d’elles mêmes :
•L’Homme serait il capable d’assurer une présence « effective » auprès de ses proches, et à quel prix ? ça me rappelle l’idée reçue que quand tu donnes tout le temps, tu reçois rarement…
•Quelle est la limite entre l’intérêt à la vie d’un être cher, et le non respect de sa vie privée, et de son intimité ?
•Quelle est la limite entre une aide bénéfique, et une attitude « maman poule »
•Quel est le nombre maximum de personnes (je suis tentée de dire êtres vivants !) auprès desquels une personne normale peut assurer une présence effective ?
•Et finalement, comment se manifeste une présence effective ?
Il est malheureux de constater la tendance actuelle qui veut qu’en essayant de bien meubler sa petite vie : son boulot, sa maison, sa voiture, ses voyages, sa prime, son sport, on oublie généralement d’aller à la rencontre ("effective") des autres...
8 commentaires:
Je ne suis pas sûr d'avoir tout saisi, mais c'est pas du tout ta faute :p
Disons que je suis entrain de déguster un danette eu chocolat, et pas le temps de réfléchir :D
Mais bon, il est tout à fait disponible de bien organiser sa vie, tout en allant vers l'autre ^^
B2 .. Multitâche
zuuuut :D
En relisant mon commentaire, on dirait un Inuit qui apprend parler français !
Je disais que c'est tout à fait possible de "meubler" sa vie tout en allant à la rencontre de l'autre ^^
Paroles de scout !
..big subject et vrai dileme
jy est repondu il ya lgtmps..
en cqi concerne la petite famille, les rapport sont de 2types.. verticaux:pere/mere-enfant (qi s'inverse qd l'enfant devient adulte et les parents vieux) et horizontaux:entre freres et soeurs.. et si ds le 1er cas (relation ombilicale oblige) on peu se donner le droit d'investir l'autre..entrer ds sa vie privée, son intimité sans pr autant etr blamé.. dans l'autre (relation adulte-adulte) l'inqietude ne doi jms se transformer en inquisition ou en manqe de respect de l'intimite..
sorry.. it was me..
Avec missarchi vous etes bien inspirées pour poser de très bonnes questions.
Donner de soi, pas facile et pas évident pour tous.
Les réponses à tes questions ne sont pas non plus faciles et évidentes.
Oui tu as raison quand tu écris "on oublie souvent d'aller vers l'autre"
Effectivement, nous vivons à une époque où chacun ne pense qu'au bout de son nez .Notre monde a perdu le nord.Il a oublié de regarder le sud."Après moi le déluge" c'est la devise qui régne ....
Amitié
et bonne année 08
Mohamed
La meilleure chose qu'on peut se faire entre frères et soeurs c'est de se foutre mutuellement la paix! Ceci est valable aussi entre voisin collègue et autres!Moi je suis autonome les meilleurs moments de ma vie je les passe quand je suis seul et le virtuel m'aide beaucoup a me passer du réel! C'est moins douloureux de faire des échanges virtuels! Je n’ai pas raison ?! J’ai tort ?! Bon ! J’ai tout le temps pour le savoir mais en attendant je ne sens pas trop mal !
Salut katkouta ou flilissa comme tu veux :)
Tu as tous les droits de poser ce tas de questions. Je rajouterais même qu'on commence à vivre étranger l'un de l'autre dans une même famille vivant sous le même toit. Je pense que je ne me serais peut être jamais soucié de ce qui se passe rééllement dans nos familles si je n'ai pas quitté un peu tôt ces 4 murs qui nous rassemblaient.
Quand on pose la question à "ces personnes " qu'on croit connaitre l'éternelle question : Comment ca va? On répond éternellement le "alhamdoullah" sans trop réfléchir ni sur la question ni sur la réponse. On pose la question par politesse peut etre sans chercher à comprendre la réponse. Toute réponse fera l'affaire. Et même le hamdoulillah qu'on prononce, on arrive difficilement à dire ce que c'est. Car en voulant le traduire en d'autres mots, on s'efforce à se rappeler déjà qu'est ce qui se rapporte à nous pr voir si ca marche ou pas.
On a en effet perdu ce contact même avec soi tellement on vit dans une bulle emplie d'échos et de mirages.
Bref, tu as touché un point qui nous regarde tous et je pense qu'il est temps de se fixes les priorités et de faire un programme de temps assez équilibré pour ne pas perdre la composante relationnelle.
Bisoux flilissa :)(on doit bien se fixer un créneau pr se voir inchallah ;))
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