lundi 11 février 2008

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Il y des choses qui marquent, qui laissent sur l’âme de grosses cicatrices, que les pansements ne dissimulent guerre.

La tête peut bien réfléchir, peser le pour et le contre, préparer, apprivoiser, aller doucement, ne pas brusquer, cela ne fait que ralentir le choc, mais son énergie n’est que transformée, et directement ou indirectement on en souffre.
On a beau dissimulé, le chagrin est là, lourd et opaque, consumant, grisant, pesant…

L’agenda bien gribouillé, les jours surbookés, les sorties, les longues heures de paottage sur tout sauf « ça », le shopping dépressif, mais ça ne fait que retarder le face à face.

Ce chagrin qui asphyxie, qui donne une envie de tout plaquer, et partir, partir bien loin de son existence, bien loin de tout ce qui peut la rappeler, bien loin de tout ce qui peut la reconnaître, mais même cela n’est pas suffisant, car le mal est à l’intérieur, indissociable, greffé à vie…

vendredi 8 février 2008

A vos jumelles


Aujourd’hui (et comme chaque vendredi d'ailleurs), en essayant de trouver un petit plan pour le week end avec A (pour gommer le plan précédent prévu non réalisé), l’horrible question pointe du nez :
- y a une soirée sympa chez xxxxxx, avec un spécial Saint Valentin (ça recommence encore !)…et tout et tout…
- Ah oué…
- Oui, oui, ça va être très agréable, tu vas voir, et puis ça va te changer un peu du rythme que tu mènes
t’aurais été secrétaire, tu serais mieux là, bien manicurée, bien pédicurée, tirée à 4 épingles, et pas stressée pour un sou…
- Oui, mais là c’est une autre histoire, disons que c’est un problème d’orientation…
- Hah koi ? attends stp…

Ah non, on peut pas y aller, U (allez chercher un prénom qui commence par u) sera
de la partie, il en a même informé tous ses « friends » l’imbécile

- Koi ? ah bon, et comment tu le sais ? vous ne vous voyez plus à ce que je sache
- Bhen c’est sur Facebook…

Et oui, la question qui dérange, celle qui tue c’est bel et bien Facebook. Complètement ignare, j’avais la tête d’un vieux "retranscripteur" de livres dans une ancienne librairie… devant une action « copier/coller »

Et c’est à ce moment là que je me suis décidée à me prendre en charge, et à foncer droit à ma boîte mail, pour confirmer l’invit que j’ai exigée à A (quand il faut y aller, faut y aller).

Après deux petites minutes, les grandes portes ouvertes du monde (euuh…Facebook disons) n’avaient d’égal que mes yeux rivés sur les noms, les networks, les profils, les photos…

Et comme j’aime à le faire (je te vois sourire de là, toi), dressons le bilan de la navigation :

Ecole
- N et A se sont mariés ;
- Y a quitté H, pour N
- Le trio L est toujours aussi dévergondé (elles ne changeront jamais :) )
- Les gars du troisième semblent mener la belle vie…flutte de champagne à la main, filles au dessous de l’épaule, et le "cheese"
- M s’est payé une nouvelle caisse, et semble en être bien fier , quand ça ?, d’après la photo et le ww, ça doit être Décembre (et la TVA sur la LOA !!!)
- ...

Collègues

- L’orga semble s’être inscrit au network « on se prend un café », et est « friend » des consultants qui sont en mission chez nous actuellement (quand je pense à tout ce qu'il ne m''a pas livré!!)
- Le commissaire au compte est aussi inscrit, mais il a limité les accès
- La petite sœur du RH est inscrite et semble bien épanouie !
- ...

Blogueurs

J’en ai retrouvé aussi, bien évidemment, à commencer par fhamator qui se balade sous l’applaudissement des ses admiratrices (pas d’embrouille, c’est purement artistique), Saba qui semble être bien asphyxiée par son travail (je suis de tt cœur avec toi), et CC qui a une jolie liste de friends avec (e) (notons le au passage ;) )

Et puis, et comment j’allais oublier 7didane, que l’égocentrisme suit jusqu’à Facebook, à travers LA question : « quelqu’un se rappelles mes aventuures ? »


Entre ELLE qui danse, LUI qui sort son thorax fièrement de l’eau, les ado qui reproduisent la pub de clean&clear, les couples qui affichent leur amour, ceux qui affichent leurs photos de mariage, Sabrine qui « feels so excited today », et Biche qui est « so sad », j’avoue que j’étais curieuse (j’ai tout consommé) mais aussi interpellée.

Ainsi, et après le débat sur les blogs et le déballage de vie sur les "blog-diary", et qui était quand même apaisé par l’anonymat "relatif" des auteurs, là c’est carrément autre chose...une sorte de « net-réalité », qui nous dévêt de beaucoup de notre intimité.

Et paradoxalement, Fhamator qui se baladait tout nu (en attendant que ses fringues sèchent bien entendu ;) ) était parmi les plus couverts sur FB-Land !